Après quelques courses de montées sèches, je voulais absolument, avant l’été, tester une course complète de ski alpinisme avec au menu : arêtes, couloirs, grandes pentes… Tout l’attirail d’une vraie course de montagne.
J’ai donc choisi de prendre le départ de la Coupe de France Doucy-Cîmes.
Samedi 18 mars direction Valmorel pour prendre le départ à 9h15, d’un parcours de 1800 m de dénivelé positif. Avant le départ, il faut s’assurer d’avoir l’ensemble du matériel obligatoire. Le matériel doit respecter un poids minimum, pas de problème pour mes chaussures elles font chacune 700g de plus que le poids minimum. Pas dans la liste du matériel obligatoire mais de la boisson H4 est fortement conseillée.
1ère montée : +110m Col du Collet, un bon échauffement ça part pas trop vite je suis au milieu du groupe.
1er dépotage : n’ayant pas vraiment d’automatismes, je me mélange un peu les pinceaux, je déchire mon dossard en arrachant ma première peau. Je perds plusieurs places. vidéo
1ère descente : je réfléchis pas trop, le style n’est pas là mais ça semble efficace.
1er rempotage : toujours pas d’automatisme, les concurrents filent à côté de moi.
2ème montée : + 780m Pointe du Niélard, sur la première partie je remonte doucement les personnes qui m’ont doublées lors des manips, la deuxième partie est plus compliquée, c’est de plus en plus raide, les virages et les fameuses conversions s’enchaînent.
Je glisse à plusieurs reprises dans mes conversions (il y a un peu de travail à prévoir). Je me fais rattraper, et je ne veux surtout pas gêner les autres concurrents. Après de nombreuses conversions nous voilà sur une petite zone plate en bas de la pointe du Niélard, maintenant les skis dans le dos, les bâtons dans une main, la longe et les mousquetons dans l’autre.
Ça bouchonne un peu mais ça laisse le temps de récupérer un peu, quelques passages sur des rochers, on attrape des prises comme l’on peut. Nous redescendons de quelques mètres avant de rechausser les skis sur une mini plateforme.
2ème descente : ça commence par une belle marche et quelques rochers, pas trop le temps de réfléchir, il faut se lancer. Je descends comme je peux, j’ai hâte d’être en bas. Vidéo
2ème rempotage : Amandine est là pour m’encourager, je lui fais part que c’est pas un parcours d’amateur… Je suis un peu plus rapide que sur la première manip.
3ème montée : +220 m, rapidement nous sommes repartis pour plusieurs conversions, j’essaye de m’appliquer.
2ème dépotage : je commence à trouver mes marques
4ème descente : je me sens pas mal, mais j’ai une boucle de chaussure qui s’est ouverte je fais donc toute la descente avec la chaussure droite desserrée.
3ème rempotage : je gagne un peu en efficacité.
4ème montée : + 500m Pointe du Mottet, elle commence gentiment puis nous attaquons des passages plus raides avec ces fameuses conversions. Le brouillard c’est levé, il fait tout blanc, je commence à avoir un genre de mal de mer avec une petite envie de vomir. La sueur me coule dans les yeux et me fait pleurer. La fatigue commence à sérieusement se faire sentir, j’essaye d’être efficace. Arrivée à quelques mètres du sommet nous déchaussons et ski dans le dos nous atteignons la Pointe du Mottet à 2592m.
5ème descente : le départ est très raide avec une visibilité très réduite, dérapage le long des rochers puis un virage et je chute. Par chance juste une glissade et je ne perds pas de ski, heureusement car là c’était raide et avec cette visibilité impossible de déterminer où j’aurais pu atterrir. La descente est longue sur tous types de neige, la visibilité ne permet pas de voir les bosses, je suis à plusieurs fois surpris et me retrouve dans la neige. Nous terminons par slalomer à travers les arbustes. Je suis rincé.
5ème montée : +130m une dernière petite montée pour enfin franchir la ligne d’arrivée. Nous sommes attendu par un arbitre qui contrôle l’ensemble du matériel.
Au final je boucle le parcours en 2h49 pour Yoan SERT il lui faut 1h50. Je suis 65ème sur 116 partants.
Je suis rincé mais tellement content de finir ma première course de ski alpinisme. J’ai pris conscience de la difficulté et de la technicité de ces épreuves.
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Je suis admiratif devant les personnes qui pratiquent régulièrement cette discipline.
J’ai quelques points à travailler avant la prochaine saison (dépotage, rempotage et conversion).
Maintenant place au duathlon avec la première manche de deuxième division de duathlon avec le RSC Champigny Triathlon.
Vidéo de la course